K-Challenge Lab, vers la décarbonations du transport maritime

« Competition makes you smarter » aime à répéter Stephan Kandler, fondateur de K-Challenge, maison-mère portant l’écurie française Orient Express Racing Team, en lice sur la 37e America’s Cup, et l’équipe France SAILGP.
La compétition, la concurrence, nous pousse à nous dépasser, à être créatif. L’America’s Cup est, depuis son origine, un incubateur technologique important et la compétition qui rime le plus avec innovation.
Ainsi, Le règlement de l’édition 2024 impose aux équipes d’avoir pour seule assistance, autorisée dans la zone de course, un bateau à hydrogène haute vitesse à foils (HSV).
Un véritable défi technologique auquel participe K-Challenge, via sa filiale K-Challenge Lab, aux côtés d’un consortium européen composé du chantier italien Bluegame, du cabinet d’architecte français Philippe Briand et de la société française EODev, spécialiste de l’hydrogène.
K-Challenge Lab est déjà en ordre de marche afin d’aller encore plus loin en termes de transition écologique de la mobilité afin de développer une version 2 qui sera dédiée aux marchés commerciaux des bateaux à moteur côtier inférieurs à 30 mètres.



Être en règle avec le règlement de la 37e édition de l’America’s Cup
Que dit le protocole édicté par le Defender Emirates Team New-Zealand ?  

Chaque concurrent doit être doté d'au moins un bateau rapide volant, propulsé par des piles à combustible de 160 kW fonctionnant à l'hydrogène, capable de maintenir 30 nœuds en vitesse de croisière sur un minimum de 150 milles nautiques, tout en atteignant une vitesse maximale de 50 nœuds pendant plus d'une heure de navigation sur la journée.

Comment le consortium y répond ?
Après des mois d’études menées par des experts, il a été décidé de développer, un catamaran – imaginé et dessiné par l’architecte français Philippe Briand - à hydrogène volant sur hydrofoils, de 33 pieds (10 mètres), propulsé par deux REXH2® d'EODev couplé à trois batteries de 63 kWh et construit par le chantier italien Bluegame.

« Nous nous sommes associés à un consortium qui a travaillé avec des experts depuis des mois pour répondre à ce cahier des charges très précis.» indique Stephan Kandler avant de développer : « Il y a plusieurs contraintes de taille à prendre en compte. D’abord, la nécessité de naviguer longtemps à des vitesses élevées ; cela exige des performances que les bateaux propulsés uniquement par des batteries ne sont pas en mesure de réaliser, même sur des catamarans à foils, en raison du poids et du volume occupés par ces batteries. D'où la nécessité d'une combinaison de solutions, et d'un système hybride utilisant l'hydrogène.
Par ailleurs, on sait que la forme et la surface totale de la coque en contact avec l'eau est un enjeu en termes de sobriété dans la consommation d’énergie. D’où le catamaran. Si la trainée est moindre sur un bateau volant, il ne faut pas oublier la phase archimédienne du décollage qui est très énergivore… »




Au niveau énergie justement ?
« Les moteurs électriques du bateau sont alimentés par une source d'énergie hybride : d'un côté une pile à combustible, le REXH2 d'EODev, et de l'autre des batteries. »

 

Afin de répondre à un enjeu majeur - la décarbonation des transports dans le monde maritime - K-Challenge Lab prépare déjà le futur avec le développement d’une version 2 de ce bateau volant à hyrogène. « Le premier HSV, modèle unique sur le territoire français, nous sert de laboratoire pour développer une version 2 qui sera dédiée aux marchés commerciaux des bateaux à moteur côtier inférieurs à 30 mètres. Ce nouveau modèle sera présenté en juin 2025 à Nice lors de l’UNOC. Notre projet bénéficie du soutien du Secrétariat d'Etat à la Mer, suite à la signature d'un accord de partenariat R&D, qui permettra de généraliser l'utilisation des éléments technologiques du bateau à hydrogène dans le cadre de l'initiative France Mer 2030. » conclut Stephan Kandler.