AC75 - Qui fait quoi à bord ?
Barrer, régler, produire de l’énergie sont les trois activités phare à bord de l’AC75 Orient Express Racing Team. Dans le détail, comment cela se passe-t-il ?
Matthieu Vandame qui officie au poste de régleur tribord, nous explique tout ou presque..
« Si tu regardes le bateau sur le côté, tu vois 4 personnes sur une même ligne. Il faut que tu imagines la même chose sur l’autre côté. En effet, sur nos AC75, nous fonctionnons de manière symétrique d’un bord sur l’autre. Les marins ne bougent pas de place. Nos positions sont fixes.
Tu as donc une cellule avant composée d’un régleur et d’un barreur ; puis, tu vois la cellule arrière, avec deux cyclistes ».
Cellule arrière : les power sailors ou V8 ou cyclors (contraction de Cyclist et Sailor), 2 sur chaque bord
« Globalement, le rôle de cette cellule est de tourner les pédales qui entrainent une pompe hydraulique, mettant de l’huile sous pression. Cette huile est utilisée l’ensemble des vérins qui commandent tout ce qui a au-dessus du pont, la partie aérienne. Cette énergie est donc nécessaire pour tout ce qui a trait au réglage des voiles et au pivotement du mât. Olivier Herlédant et Tim Lapauw, en plus de pédaler, sont responsables de cette entité. Ils doivent s’assurer que la puissance fournie par leur groupe réponde bien aux besoins du bateau. Ils régulent et communiquent régulièrement avec la cellule avant.
Les efforts à fournir sont énormes que ce soit dans la phase de pré-start ou sur les phases de transitions (virement ou empannage), c’est pourquoi, pendant que ce groupe est fort de 8 marins. 4 à bord et 4 en récupération. Il y a une rotation entre chaque match afin d’avoir toujours à bord des personnes en capacité les watt attendus. Sans eux, la cellule avant ne peut rien faire. »
Cellule avant : les pilotes et les régleurs
« Tout à l’avant, tu as les régleurs, poste que j’occupe à tribord et que Jason Saunders gère à bâbord Notre principal, à tour de rôle, est de contrôler le vol de l’AC75. (Flight controler)
Pour ses fonctionnalités, l ’énergie est gratuite d’un point de vue physique. Ce sont les batteries qui alimentent moteur hydraulique qui met de l’huile sous pression et qui permet d’actionner les foils et les flaps, qui créent la portance donc la montée et la descente du bateau.
Juste derrière les régleurs, tu trouves les pilotes, les barreurs : Quentin à droite et Kevin à gauche.
Le barreur qui ne pilote pas assure la tactique et regarde ce qui se passe sur le plan d’eau. »
De l’importance de la communication à bord
La grand-voile qui descend jusqu’au pont, sépare le bateau en deux : les marins à tribord, ne voient pas ce qui se passe à bâbord et inversement. Ce fonctionnement en aveugle nécessite une communication sans faille.
« Nous sommes équipés d’un système de communication audio intégré dans nos casques. C’est crucial.
En pratique, quand la cellule avant parle, tout le monde entend.
Les power sailors ont une boucle de communication bien à eux que nous n’entendons pas à l’avant.
Les responsables cylors, Tim et Olivier, peuvent interagir avec la cellule avant afin de donner des informations sur l’énergie.
La communication doit être limitée et efficace. »