Le 3 janvier 2023, Stephan Kandler et Bruno Dubois, CEO de K-Challenge, structure portant le projet français sur la 37e America’s Cup, déposent officiellement la candidature de la France via la Société Nautique de Saint-Tropez.

Un mois plus tard, le 3 février 2023, Stephan et Bruno ne sont plus seuls. Le groupe Accor par la voix de son Président Sébastien Bazin, annonce soutenir le challenge français sur la 37e America’s Cup. Ce dernier portera le nom d’une marque iconique du groupe hôtelier mondial : Orient Express Racing Team.

Forts de ce partenariat, la direction de K-challenge a monté une équipe de 120 personnes parmi lesquelles 3 équipes navigantes, construit un AC75, opéré un AC40 et mis au point un bateau hydrogène.

Une épopée sportive, technologique, humaine incroyable qui signe la 15e participation d’un défi français et le retour de la France dans la plus vielle compétition sportive au monde.



L’équipage Challenger Orient Express Racing Team

Pilotes AC75
Quentin Delapierre
Kevin Peponnet

Régleurs AC75
Matthieu Vandame
Jason Saunders

Cyclistes AC75
Olivier Herlédant
Timothé Lapauw
Maxime Guyon
Germain Chardin
Antoine Nougarède
François Pervis
Rémi Verhoeven
Thibaut Verhoeven

 

En course
Orient Express Racing Team s’est aligné sur les Round Robin fin août 2024 avec seulement 46 heures de vol au compteur de son AC75, faux jumeaux du bateau néo-zélandais.  Le manque de temps de navigation a eu raison des Bleus qui sont éliminés à li’ssue des Round Robin.

Retrouvez Ici la réaction des CEO Stephan Kandler et Bruno Dubois

Victoire de manche et podium à Vilanova lors de la 1ère régate préliminaire de septembre 202

Victoire de manche à Barcelone lors du Round Robin Aller contre l’équipe suisse Alinghi Red Bull Racing.

La 37e America’s Cup en bref

Suite à sa victoire lors de la 36e America’s Cup, le Defender est Emirates Team New Zealand représentant le Royal New Zealand Yacht Squadron.

Le challenger of record* est l’équipe anglaise INEOS Britannia.

*Le Challenger of Record est le titre donné au premier yacht club qui défie le détenteur de l'America's Cup une fois celle-ci remportée. Ensemble, le defender et le challenger of record établissent les règles de la compétition.

Le Royal New Zealand Yacht Squadron a reçu et accepté un défi pour la 37 America’s Cup de la part du Royal Yacht Squadron Racing, représenté par l’équipe anglaise INEOS Britannia de Sir Ben Ainslie. Le RYSR est le 1er Yacht Club à avoir organisé ce Trophée en 1851, il y a 172 ans.

Les autres équipes engagées :

• Alinghi Red Bull Racing, Société Nautique de Genève (Suisse)
• Luna Rossa Prada Pirelli, Il Circolo Vela Sicilia (Italie),
• American Magic, New York Yacht Club (USA)
• Orient Express Racing Team, Société Nautique de Saint-Tropez (France).

OÙ ?
La 37ème édition de l’America’s Cup s’est déroulée en Espagne, à Barcelone, capitale de la région de la Catalogne.

QUAND ?
Si les équipes engagées se sont installées plus ou moins sur le long terme à Barcelone, la compétition (hors épreuves préliminaires) a débuté le 29 août 2024 et s’est achevée le 19 octobre 2024 avec la victoire pour la troisième édition consécutive de l’équipe Emirates Team New-Zealand.

LES PHASES DE COMPETITION

Les épreuves préliminaires
12 au 17 septembre 2023 à Vilanova i la Geltrú en flotte à bord d’AC40
22 novembre au 4 décembre 2024 à Jeddah en flotte à bord d’AC40
22 au 25 août 2024 à Barcelone en match-race à bord d’AC75

Les phases de sélection des challengers : la Louis Vuitton Cup
29 août au 8 septembre : Louis Vuitton Round Robins
14 au 19 septembre : Louis Vuitton demies-Finales : les deux premières équipes à gagner 5 courses.
26 septembre au 5 octobre : Louis Vuitton Finales : la première équipe à gagner 7 points.

Louis Vuitton 37e America's Cup - Match - du 12 au 21 octobre
L'America's Cup Match a opposé le Challenger victorieux , Ineos Britannia au Defender Emirates Team New Zealand qui s’impose, étant le premier à remporter 7 courses.

Plus ancien trophée sportif au monde, l’America’s Cup est née en 1851, soit 45 ans avant les premiers Jeux olympiques modernes. Seules quatre nations ont depuis réussi à s’en emparer : les États-Unis, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et la Suisse. Voulue par ses initiateurs comme une épreuve nautique amicale entre Yacht-Clubs, la « Cup » a toujours reflété son époque et stimulé l’esprit d’innovation des ingénieurs qui ont perpétuellement fait évoluer la compétition par leurs révolutions en termes de design.

À l’époque victorienne, la goélette America, armée par un syndicat d’hommes d’affaires new-yorkais, traverse l’Atlantique pour représenter les États-Unis à l’Exposition universelle de Londres et disputer le tour de l’île de Wight, baptisé alors la Coupe des Cent Guinées. Après une brillante victoire des Américains dans le Solent sur l’armada britannique, la légende dit que la reine Victoria demandant qui était classé après les Américains, se serait entendu dire « Majesté, il n’y a pas de second », ouvrant ainsi le roman de l’America’s Cup et livrant aussi le principe fondamental de l’épreuve qui se dispute depuis sous la forme d’un duel, opposant un Defender à un Challenger. Chacun dans sa catégorie pouvant avoir été départagé, au préalable, parmi plusieurs candidats.

Le trophée, une aiguière d’argent fabriquée spécialement pour le Royal Yacht Squadron de Cowes, entre en septembre 1851 au New York Yacht Club où il y restera 132 ans ! Les New- yorkais ont, en effet, défendu l’America’s Cup à 24 reprises. Cette hégémonie prend fin en 1983, lorsque Australia II terrasse le bateau américain, grâce à sa quille à ailettes. Le premier Challenger victorieux de l’histoire emmène alors le célèbre pichet dans l’hémisphère sud, à Fremantle, sur la côte ouest australienne.

En 1987, Denis Conner sous les couleurs de Stars and Stripes redore l’honneur de la bannière étoilée en ramenant le trophée en Amérique, en Californie cette fois, à San Diego. C’est en 1995 que Peter Blake, marin reconnu pour ses exploits au large, mène une petite île du pacifique, la Nouvelle-Zélande, jusqu’au sacre. L’Aiguière s’envole alors pour Auckland. Les Kiwis la conservent en 2000 mais s’inclinent en 2003 face aux Suisses d’Alinghi. Le milliardaire helvétique Ernesto Bertarelli permet à la Coupe de rentrer en Europe après un siècle et demi d’absence.

Le « Deed of gift » qui régit l’America’s Cup depuis 1887 stipule que les régates doivent se disputer en eau salée. Les Suisses défendent donc la Coupe en Méditerranée, en 2007, à Valence en Espagne. Ils l’emportent face aux Néo-Zélandais. S’ensuit une violente bataille juridique entre Alinghi et le syndicat américain Oracle Racing de Larry Ellison. Conflit qui ira jusque devant la cour suprême de New York et aboutira à un duel entre les deux équipes en 2010, toujours à Valence mais sur des multicoques. Les Suisses conçoivent un maxi-catamaran Alinghi 5, tandis que les Américains développent un trimaran futuriste, USA 17, doté d’une aile rigide de 72 mètres, plus grande que celle d’un Airbus A380. BMW Oracle l’emporte 2-0 et offre l’Aiguière d’argent au Golden Gate Yacht Club de San Francisco qui en a été le détenteur jusqu’en 2017 après une défense épique réussie en 2013.
En 2017, aux Bermudes, l’America’s Cup se joue à bord de catamarans à foils ultra rapides, les AC45. Team New-Zeland s’impose magistralement avec 7 victoires à 1 contre les USA.
A bord de monocoques qui signent leur retour sur l’America’s Cup en 2021, les Néo-zélandais réitèrent l’exploit contre les italiens de Luna Rossa qui s’inclinent sur la 36^e édition. La Nouvelle-Zélande remporte ainsi pour la quatrième fois de son histoire la fameuse Aiguière d’argent.